2ème rallye des Garrigues (11-14 mars 2010)

Jeudi 11 mars 2010, jour tant attendu de notre premier rallye routier.

Autant vous dire qui la semaine qui précédait était longue et stressante.
J’ouvre la porte d’entrée et je découvre qu’il a neigé toute la nuit… rha la poisse… ça commence bien tient ! Perenoel vient d’arriver et on charge alors ma moto sur la remorque pour se casser vite faite de cette région glaciale et de son hiver qui n’en finit pas.




Direction Lavérune à côté de Montpellier. Au fur et à mesure que nous avançons sur l’autoroute le temps s’éclaircit tout doucement et c’est sous le soleil que nous arrivons à destination.
Un parc pilote a été aménagé sur un terrain de foot et quelques camionnettes sont déjà là.

Perenoel : Bon on se met où ?
Ponpon : Ben heu… au soleil !!! Ha y’en a partout bon ben arrête toi à côté de cette tente.
C’est là que nous faisons la connaissance de Bidru, un vieux briscard des rallyes qui roule sur un Gex 750 de 1985 magnifiquement conservé.
Bidru : C’est toi Ponpon ?
Ponpon : Heuu.. ben heuu oui….
Tiens c’est marrant on me connait déjà… à force de raconter des conneries sur Moto Station aussi…

Bon c’est pas l’tout mais y’a du boulot !!! Tout d’abord déchargement des motos et il faut vite profiter du soleil pour aller faire une reco du routier, les spéciales étant interdites suite à l'accident mortel de l'année dernière un itinéraire de contournement nous à été fourni. On charge les roadbook dans les dérouleurs et feu !




Première étape : Faire le plein… et ça commençait mal avec un Perenoel qui nous fait une panne sèche à 100m de la station !

Allé pousse ça te fais les pieds !




Une fois les bécanes rassasiées, c’est parti pour une reconnaissance de la grande boucle de 127km. Pour une première utilisation de nos dérouleurs on s’en sort plutôt bien et on suit gentiment le parcours qui nous extrait des agglomérations pour nous enfoncer dans la pampa… heu la garrigue.

Au détour d’un virage on croise un motard sur le côté de la route entrain de bricoler sa moto, un gex 1100 jaune de 1985 lui aussi.
On a dû se trompé de week end ou quoi ? C’est la coupe Moto Légende ici ?
Le pilote, un anglais avec un accent à couper au couteau, cuir râpé et slider en bois, bidouille son carter qui pisse l’huile ! Va pas falloir qu’il nous pourrisse les spéciales lui !

N’ayant rien pour l’aider nous repartons sur notre boucle et nous attaquons les gorges de l’Hérault quand une balle jaune nous passe devant dans un ouinement de 4 cylindres au bord de la zone rouge. Notre anglais n’ira pas loin car on le recroisera quelques kilomètres plus loin de nouveau les mains dans le cambouis




C’est qu’il roule avec son vieux tracassin qui pisse huile et Perenoel, en tant que chasseur de lapin professionnel, essaye de l’accrocher dans la montée qui suit le pont romain d’Issensac. Sur cette route sinueuse et défoncée le Gex a du mal à garder ses deux roues au sol. Pour ma part j’ai vite lâché l’affaire, seule l’odeur de la vieille bécane me rappelle que je suis sur la bonne route. C’est pour ça qu’ils partent en dernier en catégorie classique, sinon ils asphyxieraient tout le monde.




De retour au parc pilote il est temps de déballer les affaires et de planter les tentes. Quelques camionnettes sont encore arrivées mais le terrain de foot mis à disposition reste relativement vide. Les reco des spéciales étant interdites la majorité des participant a repoussé son arrivée au vendredi.
Concernant notre campement c’est le grand luxe avec une grande tente qui fait office de garage moto avec coin cuisine, vestiaire, jacuzzi et salle de tennis.




La nuit tombant rapidement ainsi que la température, on ne trainera pas longtemps dehors et on ira vite se coucher en espérant que dormir sous la tente par -2°C ne sera pas trop rude !!!


Vendredi 12 mars : Les choses sérieuses commencent !

Au petit matin on constate que le parc pilote s’est bien remplis. La nuit fût très fraiche mais elle ne m’a pas empêchée de dormir profondément.
Aujourd’hui deux grandes épreuves majeures du rallye nous attendent à savoir le contrôle administratif et le contrôle technique des motos mais celles-ci ne débutant pas avant 13h on saute vite fait sur les motos pour aller se faire une reco de la petite boucle du routier. Sur la route nous croiserons de motards du 21 venus eux aussi participer au rallye.




Je n’étais pas très chaud pour aller rouler de si bon matin mais finalement je ne le regrettai pas car j’ai pris un pied d’enfer. Commencerais-je à savoir manier cette nouvelle moto ? On dirait que oui mis à part ces accoups de carburation que j'ai toujours sur le filet de gaz. Je verrais ça à mon retour.

13h sonne à l’horloge digitale du compteur de la Katé et je me présente au contrôle administratif avec ma carte grise, mon permis, l'attestation médicale et ma confirmation d’engagement. On me remet alors mon numéro de course, le 444…. Tiens ??? C’est pas le 477 comme c’est prévu ? Y’a eu embrouille, ayant changé de moto un mois avant l’épreuve je suis finalement resté avec le numéro de la catégorie mono à savoir le 444… c’est un bon numéro je trouve !
Pendant ce temps Perenoel est parti à la chasse de son attestation médicale. Il lui faut impérativement faute de quoi il ne pourra pas prendre le départ. Les organisateurs lui accordent néanmoins son numéro de course, le 360, mais il devra contacter son médecin pour qu’il lui faxe une nouvelle attestation.




Les numéros de course une fois posés, les motos commencent à avoir de la gueule, on se croirait de vrais rallymen !
On fignole les derniers réglages, je fixe mon super récupérateur de fluide « racing » et j’en profite pour monter ma toute nouvelle invention au cas où je me chie dessus en spéciale !




Il est temps de se soumettre à la dernière épreuve de la journée, le contrôle technique et c’est avec une certaine appréhension que nous nous mettons dans la file d’attente afin que les officiels puissent décider de notre sort dans ce rallye. Un décibel de trop et on est recalé !




Finalement tout s’est bien passé, les motos passent le test du sonomètre haut la main et c’est avec un certain soulagement que nous les faisons entrer dans le parc fermé. Nous n’aurons plus le droit de les approcher avant le lendemain matin.

La nuit et la fraîcheur commencent à tomber et nous regagnons notre campement situé à deux pas afin de se jeter sur une bonne bière pour nous soulager de cette journée pas très fatigante mais néanmoins assez stressante pour des ptits nouveaux en rallye.

Dans le parc pilote, l’infâme Chevalier Grolandais vient d’arriver avec sa 450 WRF mais je n'ai pas osé aller lui demander un totographe






Samedi 13 mars : "J’adore ces petits moments de calme avant la tempête…"




Pas besoin de réveil ce matin, l’excitation est telle qu’on a déjà les yeux grands ouverts.
Après un rapide café chauffé sur le camping gaz, on enfile nos combines de cuir et on file au parc fermé pour prendre le départ qui est donné à 8h30.




L’épreuve commence par une petite boucle de reconnaissance obligatoire des spéciales non chronométrées. On part alors deux par deux du parc fermé et je m’élance derrière le numéro 379. Arrivé à la spéciale d’Argelliers un bon paquet de pilote est bloqué à cause d’une plaque de verglas qu’il faut gratter.
Cette spéciale est relativement roulante mais je la parcours prudemment afin d’y déceler tous les pièges. Toutefois, une seule montée ne m’aura pas permis de la mémoriser.
La spéciale de Murles est quant à elle beaucoup plus sinueuse, la route est très bosselée mais le grain du bitume est très gros. Bref j’adore !
Nous arrivons à la fin de cette petite boucle de reconnaissance et nous nous mettons dans la file d’attente du départ réel… angoisse… le speacker nous présente un par un quand nous passons devant lui, on nous remet notre carton de pointage, le temps de faire une photo avec les umbrellas girls et c’est parti pour une première boucle de 127km à parcourir à la vitesse moyenne de 60km/h.




Perenoel claquera une bonne pendule dans les spéciales. 1min 51s dans Argelliers et 2min 02s dans Murles. Bravo à lui car pour une première c’est vraiment pas mal.
Pour ma part ce fût moins glorieux, 2min 02s dans Argelliers et 2min 14s dans Murles avec un beau calage au départ… Les tops pilotent sont eux respectivement à 1min 34s et 1min 41s…… ça cause !




Malgré sa trop grande simplicité à mon gout, le parcours routier est néanmoins magnifique et c’est sans aucun problème que nous passons chaque contrôle horaire sans prendre de pénalité, même en ayant le temps de ravitailler sur la seule station essence du parcours.




De retour à Lavérune, je file rejoindre notre campement. En effet, 15 minutes d’assistance sont prévues avant mon départ pour la première boucle et autant vous dire que ça passe très vite. Je replis le réservoir de la Katé avec notre bidon d’essence et je m'enfile un demi croissant avant de me représenter sur la ligne de départ. A ce moment là, on apprend que la course est stoppée à cause d’un riverain mécontent qui bloque la spéciale d’Argelliers
Après 1h30 d’attente, le départ de la seconde boucle est donné. Avec tous les retards accumulés, les organisateurs ont décidé d’annuler la deuxième grande boucle de 127km et nous partons donc pour faire la petite boucle de 75km qui clôturera cette épreuve de jour.

A Argelliers ça bouchonne encore une bonne demi-heure, le blocage de tout à l’heure causé par le riverain ainsi que de nombreuses chutes dues aux pneus froids n’ont pas arrangés les choses. Le numéro 379 s’élance avant moi dans la spéciale, je me prépare sur la ligne de départ quand le drapeau jaune du commissaire situé dans le premier virage se lève ! Il est tombé… mince
Les pompiers présents au départ de la spéciale sont envoyé sur place mais ils feront rapidement appel à un hélico pour évacuer d’urgence ce pilote qui à lourdement chuté en prenant une méchante bosse avant le deuxième virage.




Une fois sur place, l’hélico tarde à prendre en charge le blessé, il est jugé intransportable… ça ne sent pas bon et les pompiers se refusent à nous donner plus de détails.
Les organisateurs et la gendarmerie arrive sur place et l’hélico repart à vide. Même si on ne nous dit rien j’ai tout compris…
Le préfet joint par téléphone ordonne l’arrêt du rallye et c’est en convoi à la nuit tombée que nous rejoignons Lavérune.




Nous apprendrons de manière officielle en arrivant au parc pilote le décès de Philippe Mellenote, numéro 379, pilote au sein du Centrale Team de Thierry Boyer, au guidon de sa Speed Triple. Ca fout un coup…. Ce mec était devant moi depuis ce matin et, même si nous ne nous connaissions pas, que nous avons échangé que de banales phrases comme « t’es à quelle minute ? », l’annonce de sa mort m'a jeté un froid et l’ambiance n’est plus à la fête.



Dimanche 14 mars : Quand y’en a plus y’en a encore !

Réveil sous un franc soleil, la journée s’annonce chaude.




On commence à remballer toutes nos affaires et à plier les tentes.

Malgré une fin d’épreuve prématurée, les organisateurs ont néanmoins décidé de faire une remise des prix afin de valider ce rallye comptant pour le championnat de France.


Vainqueur toute catégorie Serge Nuques (450 WFR) devant Julien Tonuitti (Husaberg 570 FS) et Manoel Delaval (FZ1 CB1000R)




Avant de reprendre la route du retour nous décidons, Perenoel et moi, de profiter de l’après midi pour découvrir cette magnifique région qu’est le Languedoc Roussillon.
On enfourche les bécanes et on par en direction de… ben on ne sait pas trop alors on trace droit devant en direction de la garrigue et on verra bien. Et c’est pour cela que j’aime la moto car au détour d’un virage, d’un passage à guet on tombe toujours sur une petite route magnifique. Notre petit tour nous fera passer par la très jolie Vallée de la Buèges et par les gorges de l'Hérault que nous avons empruntées en partie pendant le rallye.




Rouler c’est bien mais manger c’est bien aussi, il faut savoir prendre le temps de bien se restaurer et de profiter.






L’heure du retour à la vraie vie est arrivé et c’est à regret que nous chargeons les motos sur la remorque. Heureusement Perenoel avait prévu un paquet de Chocobons qui nous remontera bien le morale pendant tout le voyage.




Pour conclure sur cette première participation et sans occulter le décès de Michel Mellenotte qui nous affecta tous, je dirais que j’ai été emballé par l’ambiance rallye. En effet nous avons pu rencontrer de très bon pilotes et des motards qui ont la même philosophie de la moto que nous.

Je regrette néanmoins, hormis les problèmes de retard et d’organisation, une partie routière trop facile et pas assez longue, cela pour satisfaire au règlement de la FFM afin que le rallye soit homologué « Championnat de France ». C’est bien dommage car cela donne trop d’importance aux spéciales pour faire un bon classement et les mauvais du chronos comme moi en pâtissent.

Bref si vous aimez les ptites routes viroleuses, les balades avec les potes, l’arsouille et les jeu de pistes, tout ça dans une super ambiance camping/apéro alors le rallye est fait pour vous !

Rendez-vous au rallye de l'Ain en juin prochain


Une ptite dédicasse à :
Ben (alias Superman), Maxime, Florent et toute sa clic pour leur sympathie.
Jean-Pierre, rallyman de Vesoul depuis plus de 15 ans, que j’ai rencontré sur Moto Station.
Nick Ayrton, l’anglais qui nous a bien fait rire pendant notre reco.
Tous les autres pour la bonne humeur sur les paddocks dans avant les spéciales.

bravo pour le cr

pareil. genial on s'y croirait presque.......

sauf que nous, on n'a pas senti les nuit fraiche

super CR, j'ai mis trop longtemps a lire

Très sympa le CR, mais ils ont l'air d'être vachement obligés d'improviser niveau organisation

En discutant avec les autres pilotes il s'avère que ce rallye était assez exceptionnel en terme d'organisation. D'une part à cause du nouveau système de reconnaissance et d'autre part à cause des différents retards.

C'était leur deuxième rallye, on verra comment ça se passer dans l'Ain sachant qu'ils en organisent depuis 1913 et qu'il ne sera pas soumis aux obligations de la FFM.

MINIDRAGON a écrit:super CR, j'ai mis trop longtemps a lire

Rhooo, pourtant y'a pas beaucoup de texte, j'ai mis plein d'images

Superbe CR Ponpon. Le soleil, les potes, la moto, la bière en terrasse ça me manque beaucoup
Vivement le Lièvre !

merci ponpon
c'est vrai que c'etait un super week end , je me suis bien marré
grand merci aussi a thierry boyer qui roulé juste devant moi , qui m'a rassuré sur les heures de pointage et qui m'a donner quelque conseil bien precieux , dommage que le rally ce termine comme ça

à Philippe Mellenote

bravo ponpon!!!!
Ce qui te fait gagner un rallye, ce sont les spéciales . Les parcours de liaison, servent juste à te faire perdre si tu te plante de route.

Super CR...!!!! on s'y croirait... Merci...

fredo a écrit:bravo ponpon!!!!
Ce qui te fait gagner un rallye, ce sont les spéciales . Les parcours de liaison, servent juste à te faire perdre si tu te plante de route.

ouais , mais une liaison super dure ça selectionne les meilleurs : le rally c'est pas juste des speciales ou tu pose le cerveau sur le bord de la route et tu ouvre les gaz a fond ( sinon je pense qu'il y aurait plus de drame) mais y a aussi un routier qui fait appelle a ton sense de l'orientation et tes capacité a lire une carte rapidement
un sport complet en somme

pour le CR pour les photos et félicitations !

Ben tout est dit.

Enfoiré de ponpon très sympa ton CR, ça manquait de bulles dans les photos mais il est très vivant

tu noteras que je t'ai aussi fait une petite dédicace dans mon CR de moto journal (si si c'est fait exprès )

Quand tu écris que "Serge Nuques tire le pompon" ?

Ponpon a écrit:Quand tu écris que "Serge Nuques tire le pompon" ?

gagné
sauf que le redac chef a corrigé ponpon par pompon ...!

Haaaa ben voilà j'aurais compris tout de suite

Ponpon a écrit:Quand tu écris que "Serge Nuques tire le pompon" ?

marinette ponpon il c'est fait tirer par serge nuques.
c'est crade

Avec sa grosse lance ?

ça pique un peu

Surtout lorsque l'on me dit le dimanche soir : "ben j'ai pas osé lui demandé un autographe..."

il est timide ce ponpon...il a pas osé dire non!!!!!